Qui sera le meilleur écolo ?
Cela fait plusieurs années que je suis des médias écologistes, ou amis de l’écologie, et j’ai remarqué un comportement presque systématique aux posts parlant d’initiatives écologistes : le vaudrait-mieux-commencer-par. Les exemples sont légion, en voici quelques-uns.
Vaudrait mieux commencer par…
Querelles fratricides
Toutes ces personnes sont des écolos affirmé⋅e⋅s. Ils suivent ces médias qui traitent de problématiques qui les touchent, et commentent, partagent, ce qui témoigne d’un niveau d’engagement fort ! En critiquant, ils témoignent de leur connaissance (supposée) fine de chaque sujet. Mais en critiquant, ils détruisent, réduisent, amoindrissent.
Surtout, en critiquant, ils n’agissent toujours pas. Car qui débat de la plus grande importance de transformer l’industrie de l’avocat plutôt que celle de l’ananas… ne fait ni l’un ni l’autre.
Y a t-il réellement une hiérarchie des sujets liés à la transition écologique ? Je suis intimement persuadée que non. L’écologie doit s’appuyer sur toutes les forces vives disponibles, et à chacune ses compétences et ses motivations. Auriez-vous pour idée de dire à un héritier de la ferme de bovins familiale et qui passe en bio qu’il ferait mieux de se consacrer à la transformation de la filiaire aviaire ? Non. À un journaliste engagé qu’il ferait mieux de planter des tomates en permaculture ? Non.
Parfois, les militants de la transition ressemblent à d’irréductibles Gaulois qui passent plus de temps à se taper dessus dans leur village d’Armorique qu’à reconquérir la Gaule. @#$%&, avec toute cette énergie dont on dispose, on pourrait au moins reprendre le Finistère, et qui sait, peut-être même toute la Bretagne !
Ah, ça doit bien les faire rire, les Romains, de nous voir nous taper dessus pour savoir qui sera le meilleur écolo. Pendant que l’on débat sur la primauté de la rénovation ou la construction de bioclimatique, ils peuvent tranquillement lancer leur projet de nouveau centre commercial…
Tous ensemble
La transition écologique nécessitera les énergies de tous ceux qui veulent bien s’y consacrer, chacun dans son domaine, et sans exception. Il n’y a pas de petit sujet. Les abeilles ne sont pas prioritaires par rapport à la problématique de l’aérien, lui-même passant avant la rénovation du parc de logements. Il y a tout à faire. Et chaque lutte nourrit les autres. Alors à chacun ses armes, il y a des combats pour tout le monde. Quel sera le tien ?